Bora-Bora est une des îles Sous-le-Vent de l’archipel de la Société en Polynésie française. Elle est située à environ 260 km au nord-ouest de la capitale Papeete. La vraie orthographe de son nom est Pora Pora (« première née » en tahitien)1. On l’appelle aussi Mai te pora (« créée par les dieux »).
Elle abrite l’aéroport de Bora Bora.
Localisée à environ 255 km au nord-ouest de Tahiti, cette île de l’archipel de la Société est de dimensions assez réduites : l’île principale ne mesure que 8 km du nord au sud et 5 km d’est en ouest ; la superficie totale de Bora-Bora, îlots compris, est inférieure à 40 km²2.
Le chef-lieu de l’île est Vaitape. L’atoll de Tupai est une dépendance administrative de Bora-Bora.
Bora-Bora est formé d’un volcan éteint, entouré par un lagon et une frange de récif. Son point culminant est le mont Otemanu (727 m) situé au centre de l’atoll ; un autre sommet, le mont Pahia, lui aussi situé sur l’île principale, atteint 661 m.
L’île principale est creusée de trois baies ouvertes sur le lagon : la baie de Faanui et la baie de Tuuraapuo ou baie Povai à l’ouest, et la baie Hitiaa au nord-ouest. La baie de Tuuraapuo sépare l’île principale de deux îlots de nature volcanique : Toopua et Toopua-iti.
Un collier de corail protège Bora-Bora comme une digue. Il s’agit d’un récif-barrière, qui ne présente qu’une ouverture sur l’océan : la passe de Teavanui, située à l’ouest de l’île principale, qui permet à la plupart des gros cargos d’entrer dans le lagon. Ils doivent, toutefois, rester dans un chenal car ailleurs l’eau est peu profonde. Le récif-barrière est par endroit très large, il dépasse deux kilomètres de largeur au sud-ouest de l’île. À l’est et au nord de l’île, le récif supporte une série d’îlots constitués de débris coralliens et de sable (ce genre d’îlot est appelé motu). C’est sur un motu situé au nord, le Motu Mute, qu’a été construit l’aéroport de Bora-Bora.
Bora-Bora jouit d’un climat chaud tout au long de l’année avec des températures moyennes se situant entre 22 °C et 30 °C. La saison des pluies se situe entre novembre et avril avec une atmosphère lourde et quelques orages parfois violents qui donnent de fortes pluies. Ces pluies peuvent durer parfois plusieurs jours mais cela n’empêche pas de nombreux jours de soleil en cette pleine saison humide. Le taux d’humidité est souvent compris entre 75 % et 90 % (et atteint parfois 100 %). La saison sèche se situe entre avril et octobre avec un temps chaud et assez sec mais attention, les Alizés soufflent parfois fort. Les jours restent ensoleillés mais même si la saison sèche est présente, cela n’empêche pas l’apparition de quelques averses ou même orages en soirée. En période de saison sèche, le taux d’humidité moyen reste entre 45 et 60 %, mais il arrive que ce taux s’élève spontanément pour atteindre 80 %, surtout en soirée lorsque la chaleur du sol reste élevée et dépasse un certain seuil. On retrouvera ces orages de « saison sèche » en soirée. Bora Bora compte 42 jours d’orage par an, plus de 4 mois de pluies par an, et 56 jours de vents secs.
Bora-Bora fait partie d’un ensemble d’îles volcaniques liées à l’activité d’un point chaud. Il s’agit ici d’un volcan éteint, qui fut actif au Pliocène supérieur (entre 3,45 et 3,10 millions d’années), puis qui a subi un affaissement au moins partiel et une forte érosion sous un climat tropical chaud et humide. La baie de Tuuraapuo fut le cratère principal du volcan, dont la bordure sud-ouest, affaissée, ne subsiste plus qu’au niveau des îlots Toopua et Toopua-iti, qui culminent respectivement à 148 m et 17 m. Les roches volcaniques sont de type basaltiques (essentiellement des basaltes alcalins et quelques hawaiites, ainsi que quelques intrusions de gabbro, surtout au niveau de l’îlot Toopua). Elles proviennent très majoritairement de coulées, les épisodes explosifs ayant été très rares
L’île portait autrefois le nom de Vavau. Elle fut découverte par le navigateur Roggeveen en 1722 ; Cook y débarqua en 1769 et la nomma Bora Bora (en fait Pora Pora), nom qui signifie peut-être « né en premier », allusion au fait que le dieu Taaroa l’aurait créée immédiatement après Raiatea. L’histoire de Bora Bora est marquée par les guerres entre les différents clans de l’île ou contre les îles voisines. En 1820, les missionnaires protestants débarquent sur l’île et le premier temple est ouvert en 1822. C’est en 1888 que Bora Bora et toutes îles sous le Vent furent annexées par la France. Autre fait important de l’histoire contemporaine de Bora Bora, la présence entre 1942 et 1946 des troupes américaines dans le cadre de l’opération Bobcat a laissé sur l’île de nombreux vestiges comme des batteries anti-aérienne, des blockhaus, mais surtout la piste d’atterrissage qui fut longtemps la plus longue de Polynésie.
Selon les traditions orales, la création de Bora-Bora, alors nommée Vavau, est liée à une grande pierre taillée en forme de tortue, nommée Ofa’i-Honu, et encore visible aujourd’hui sur l’île. Selon les légendes recueilles par Kenneth Emory, cette pierre tortue serait l’ancêtre mythique de l’île et de ses chefs.
Toujours selon l’histoire orale, le premier grand guerrier connu de Bora-Bora est Firiamata-o-Vavau. Ce serait à sa naissance qu’aurait été construit le célèbre marae de Vaiotah. Firiamata-o-Vavau épousa la princesse héritière de Havai’i (Raiatea), Tetuamatatini i Vaeara’i. Ainsi, dès les origines, les deux dynasties de Raiatea et de Bora-Bora s’unirent par les liens du mariage ; elles devaient continuer à régner sur ces îles et plus tard sur Tahiti. Grand navigateur, Firiamata-o-Vavau s’allia également avec d’autres îles polynésiennes : Rarotonga aux îles Cook, la Nouvelle-Zélande et Nukualofa aux îles Tonga. Par ailleurs, Firiamata-o-Vavau serait également l’ancêtre du puissant clan Teva à Tahiti, puisque la famille Teva aurait été créée par l’union d’un fils de Firiamata-o-Vavau et d’une femme de Papeari
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